Haïti connaît une escalade de la violence des gangs, aggravant encore la situation humanitaire désastreuse.
Dans un acte de solidarité internationale, l'Inde a envoyé une importante cargaison d'aide humanitaire à Haïti en réponse à la crise croissante dans ce pays. Le 29 juillet 2024, un avion cargo chargé de neuf tonnes de fournitures médicales essentielles a décollé de New Delhi à destination de Port-au-Prince, la capitale d'Haïti. Cet envoi est une étape cruciale pour répondre aux besoins sanitaires urgents qui sont apparus dans le cadre des troubles continus dans cette nation des Caraïbes.

La cargaison comprend une variété de fournitures médicales essentielles visant à répondre aux besoins de santé urgents. L'aide comprend des articles vitaux tels que des éléments essentiels pour les transfusions sanguines, des tests de diagnostic rapides et des tests ELISA (Essai Immunosorbant Enzymatique Lié), qui sont cruciaux pour détecter les maladies et gérer les conditions de santé dans les situations d'urgence.

"L'Inde envoie une aide humanitaire à Haïti! 

En solidarité avec le peuple haïtien, l'assistance humanitaire indienne contenant 9 tonnes de fournitures médicales a quitté New Delhi aujourd'hui, pour Port-au-Prince. 

La cargaison comprend des éléments essentiels pour les transfusions sanguines, des réactifs pour l'immuno-hématologie, des tests rapides et des ELISA, entre autres", a posté le porte-parole du ministère des Affaires étrangères (MEA), Randhir Jaiswal, sur X, jadis appelé Twitter. 

Cette aide humanitaire arrive à un moment où Haïti lutte contre une instabilité sévère. Le pays a connu une escalade de la violence des gangs, aggravant encore la situation humanitaire épouvantable. Le conflit a gravement perturbé la vie quotidienne et les services de santé, rendant l'arrivée de cette aide d'autant plus cruciale.

Récemment, la crise a été marquée par un incident tragique où environ 40 personnes ont perdu la vie lorsque le bateau sur lequel ils se trouvaient a pris feu au large des côtes d'Haïti. Ce désastre souligne le besoin urgent de soutien humanitaire alors que la nation lutte contre les impacts immédiats et à long terme de la violence et de l'instabilité. L'aide de l'Inde reflète l'engagement du pays à la solidarité mondiale et le soutien aux nations en détresse. L'arrivée de ces fournitures médicales à Port-au-Prince devrait apporter un soulagement essentiel à ceux affectés par la violence en cours et soutenir les efforts pour stabiliser la situation sanitaire en Haïti.

Selon les informations, des dizaines de milliers de personnes ont fui la capitale haïtienne, Port-au-Prince, pour échapper à une poussée de violence des gangs ces dernières semaines. Les chiffres de l'ONU suggèrent que plus de 53 000 personnes ont quitté la ville de 3 millions d'habitants entre le 8 et le 27 mars. L'ONU avertit que les régions rurales vers lesquelles beaucoup ont fui ne sont pas équipées pour faire face à un si grand afflux de personnes déplacées. Pendant ce temps, les gangs attaquent les entreprises de la capitale, incendiant des pharmacies et vandalisant des écoles.

La police nationale d'Haïti a réussi à repousser une attaque contre le palais présidentiel lundi, mais des hommes armés ont pris d'assaut l'hôpital de l'Université d'État d'Haïti, connu sous le nom de HUEH, pour l'utiliser comme leur centre de commandement. Le HUEH avait fermé le mois dernier en raison de la violence et devait rouvrir lundi. Les dégâts causés par les gangs risquent de retarder davantage sa réouverture. L'accès aux soins de santé, déjà très restreint, est devenu encore plus difficile après que des hommes armés ont pillé un hôpital dans le quartier de Delmas 18 et le centre de santé Saint-Martin la semaine dernière.

Les gangs criminels contrôlent non seulement le principal port de Port-au-Prince, mais aussi de nombreuses routes d'accès à la ville, rendant difficile le transport des fournitures médicales. La plupart des personnes fuyant Port-au-Prince se sont dirigées vers le sud, vers des zones encore ravagées par le tremblement de terre de 2021, qui a tué plus de 2 000 personnes.

"Il convient de souligner que ces provinces ne disposent pas d'infrastructures suffisantes et que les communautés d'accueil ne disposent pas de ressources suffisantes pour faire face à ces flux massifs de déplacement en provenance de la capitale", a déclaré mardi l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) des Nations Unies.

Si Haïti fait face à une crise humanitaire depuis des années, la récente montée de la violence a commencé fin février lorsque le Premier ministre Ariel Henry s'est rendu au Kenya pour conclure un accord permettant à la nation africaine de diriger une force de sécurité multinationale. Les gangs criminels de la capitale se sont unis dans une alliance précaire pour renverser le premier ministre. M. Henry a été empêché de rentrer dans le pays lorsque les gangs ont attaqué l'aéroport international, forçant sa fermeture. Il a accepté le mois dernier de se retirer dès qu'un conseil présidentiel de transition serait créé.

Le conseil a émis sa première déclaration officielle la semaine dernière, promettant de rétablir l'"ordre public et démocratique", mais il n'a pas encore pris de mesures concrètes. Pendant ce temps, les attaques violentes dans la capitale ont repris cette semaine après une accalmie relative pendant Pâques.